7.1 Introduction
Les responsabilités de l’autorité routière portent sur une conception sûre des nouvelles routes, les aménagements de sécurité des routes existantes, un entretien et une exploitation des routes améliorant la sécurité routière. Les actions doivent s’inscrire dans un programme d’ensemble du gouvernement en matière de sécurité routière, et correspondre à l’approche Système Sûr. Il s’agit là d’un programme pour transformer la sécurité qui influencera toutes les activités de l’autorité routière et pas seulement celles traditionnellement considérées sous la responsabilité de la division de sécurité routière de l’autorité routière. Ceci obligera les autorités routières à repenser leurs activités. Comment intégrer les principes et éléments du Système Sûr dans toutes ses activités représente un défi majeur pour toute autorité routière.
L’AUTORITÉ ROUTIÈRE
Cas 1. Dans certaines juridictions, l’autorité routière sera l’agence chef de file en sécurité routière, en particulier si l’autorité est aussi responsable de la gestion de la circulation, des permis de conduire et de l’immatriculation des véhicules.
Cas 2. Cependant, dans des nombreux cas, l’autorité routière n’aura que des responsabilités partielles et ne sera pas l’agence chef de file.
Que pouvons-nous faire dans un tel cas ? Dans une telle situation, il sera nécessaire de compter plus lourdement sur la coopération avec les autres agences pour obtenir les résultats désirés en matière de sécurité routière. Dans tous les cas, les autorités routières doivent s’ouvrir largement sur l’extérieur pour obtenir des gains du Système Sûr en dehors de leurs domaines normaux de compétence.
Les parties prenantes principales comprennent :
- les exploitants routiers nationaux ;
- les exploitants routiers régionaux/locaux ;
- les exploitants d'autoroutes à péage ;
- tous les organismes chargés de l'application de la loi et des services d'urgence (police routière, sécurité nationale, armée, corps des pompiers, personnel de santé, etc.) ;
- les experts en sécurité du gouvernement et de l'industrie, y compris les spécialistes des véhicules, des installations, des nouvelles technologies et des infrastructures ;
- les bureaux de normalisation et les organismes de réglementation ;
- les auto-écoles et les autorités délivrant les permis de conduire et
- le public.
Ce rôle coopératif requiert des connaissances renforcées et de nouvelles compétences en communication, car il implique de travailler avec des acteurs extérieurs à sa profession habituelle.
Le présent chapitre est consacré à l’intégration de l’approche du Système Sûr dans les responsabilités (activités de planification, de politiques, de programmes et d’exploitation) de l’autorité routière d’un pays, et plus particulièrement à l’identification des changements nécessaires, à leur introduction et à leur application continue. Il est important de reconnaître que le changement est fondamental pour atteindre l'approche du Système Sûr et il est essentiel de considérer les étapes nécessaires pour atteindre cet objectif global. Il est également important de reconnaître que le niveau d'effort peut varier en fonction de la volonté des décideurs responsables de fournir les ressources à cet effort.
PAR OÙ COMMENCER ?
1 : Rassembler et collecter des informations sur le système existant
Le point de départ devrait être de cartographier l’adéquation des fonctions et responsabilités existantes de l’autorité routière par rapport aux principes du Système Sûr. Ceci amènera une compréhension de l’étendue du changement nécessaire pour aligner les activités de l’autorité routière. Il faut reconnaître que cet ajustement sera substantiel et devra donc se faire progressivement, à mesure que la compréhension et l’expérience dans l’application des principes augmentent.
2 : Consultation et discussion
Les stratégies efficaces de changement sont soutenues par des processus d’apport, de consultation et de discussion au sein de l’ensemble de l’organisation. Un cadre stratégique avec des objectifs clairs doit être établi et progressivement consolidé par une politique et des directives, à mesure que les connaissances augmentent. Tous les changements devront inclure un processus continu d’amélioration et de rétroaction, afin d’identifier et d’affiner les ajustements nécessaires aux approches et priorités actuelles dans tous les domaines d’activité de l’autorité routière.
3 : Institutionnalisation et formalisation
La nouvelle approche devra être pleinement intégrée dans l’approche de gestion du réseau de l’autorité routière, et il est recommandé de formaliser cette position à temps. Une évaluation régulière de l’étendue et de l’efficacité de l’activité intégrée sera nécessaire.
POINTS DE FINANCEMENT :
- La clarté et la pertinence des nouvelles politiques et le succès dans la mise en place initiale du programme.
- Le soutien de l’autorité routière nationale aux gouvernements provinciaux et locaux sera nécessaire afin que ces derniers puissent développer une pratique améliorée et cohérente à l’égard de la sécurité routière.